En dépit d'un front d'ONG et de syndicats, il est sur les rails. Le Ceta (Comprehensive Economic and Trade Agreement), accord de libre-échange entre l'Europe et le Canada, peut être une pomme de discorde entre Macron et Hulot. Le premier, libéral assumé, est le seul candidat à l'avoir soutenu. Motif : «Il améliore objectivement les choses dans notre relation commerciale» avec Ottawa. Le second, régulationniste affirmé, y voit un «déni démocratique» qui va «à contresens de nos engagements internationaux de limiter le réchauffement climatique».
Les deux peuvent-ils voir leur opposition converger ? Pas impossible. Macron a, le 1er mai, laisser entendre qu'il pourrait retarder la mise en œuvre du Ceta en demandant à un comité d'experts un rapport avant d'engager la ratification. A moins que les juges de la Cour de justice européenne ne volent au secours de Hulot. Mardi, ils ont rappelé que tous les nouveaux accords commerciaux devaient être validés par le Conseil et le Parlement européens mais aussi les Parlements nationaux. Dont celui de la Wallonie, l'un des sept de Belgique, qui y est farouchement opposé.