Le porte-parole du gouvernement, candidat dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, a clairement bénéficié de l'effet En marche. Il arrive largement en tête du premier tour, avec 44,04 % des voix, devant le candidat de la France insoumise, Léo Walter (16,55 %). Le candidat Front national, avec 13,58 % des suffrages, n'a pas réussi à se qualifier. Le représentant du parti de Jean-Luc Mélenchon doit, semble-t-il, son résultat à sa campagne de proximité menée à bord d'un mini-bus. Au premier tour de la présidentielle, la France insoumise était arrivée en tête, avec 22,9 % des voix.
Dans cette configuration, le second tour se présente sous les meilleurs auspices pour le candidat de La République en marche, compte tenu de l'écart avec son challenger. Christophe Castaner est l'un des rares membres du gouvernement à avoir bénéficié de la visite du Premier ministre, Edouard Philippe, puis du ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, dans sa circonscription, le tout en moins d'une semaine. En outre, Bernard Jeanmet-Peralta, le maire LR de Manosque, la principale commune de la circonscription, passe pour être un proche, à titre personnel, de Christophe Castaner. «Ici, la droite se déteste plus elle-même qu'elle ne déteste la gauche», estime Sébastien Ginet, le candidat LR, qui n'a récolté que 4,61 % des voix. Dans ce coin montagneux de Provence-Alpes-Côte d'Azur, où Christian Estrosi a été élu à la tête de la région avec le soutien de la gauche, un renvoi d'ascenseur en faveur du secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement a vraisemblablement dû jouer.