«Quand ta concurrente En marche veut bien ton siège à l'Assemblée, mais pas débattre avec toi avant…» ironise le député PS sortant Olivier Faure. «Triste dérobade», pour Thierry Mariani. «De quoi a-t-il peur ?» s'interrogent de concert Guillaume Larrivé et Nicolas Dhuicq (LR) à propos de leurs adversaires respectifs. La France insoumise accuse même tous les candidats qui leur sont opposés au second tour de refuser le débat. Depuis lundi, les opposants à La République en marche (LREM) critiquent les dérobades de plusieurs candidats de la majorité présidentielle, dénonçant parfois une consigne venue d'en haut . Alors que LREM semble assurée d'obtenir une majorité écrasante, ses candidats n'auraient aucun intérêt à se mettre en danger : souvent novices , ils se défileraient. Une vidéo ressortie lundi montre un débat d'avant le premier tour où Fabienne Colboc, candidate LREM en Indre-et-Loire, tient des propos confus et incohérents face à son adversaire Hervé Novelli. Elle a donc décliné une seconde rencontre. De fait, si on trouve des candidats de tous les partis refusant le débat, Libération a compté quelques dizaines de circonscriptions (compte non exhaustif) où les candidats de LREM ont préféré éviter la confrontation. Ceux que nous avons contactés nient toute consigne et invoquent des raisons d'emploi du temps et une campagne de terrain. La direction du parti macroniste parle, elle, de «raisons personnelles».
Entre-deux-tours Les candidats d’En marche fuient-ils le débat ?
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publié le 14 juin 2017 à 20h26
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