Olivier Faure est l'un des grands rescapés du naufrage socialiste. En remportant dimanche la 11e circonscription de Seine-et-Marne, avec 61,1 % des suffrages exprimés, il conserve son siège à l'Assemblée nationale.
Rien n’était pourtant joué pour lui là où il avait été élu largement en 2012 dans la foulée de la victoire de François Hollande. Olivier Faure était cette fois-ci opposé au second tour à Amandine Rubinelli, une candidate investie par La République en marche, et devait rattraper un léger retard. Au premier tour, Rubinelli était en tête avec 30,39 % des voix, tandis que Faure se qualifiait avec 27,37 %. Pendant l’entre-deux-tours, ce dernier s’était indigné de voir son adversaire refuser de débattre publiquement.
Porte-parole du parti depuis 2014, élu patron du groupe socialiste à l’Assemblée fin 2016 à 48 ans, Faure, homme de consensus reconnu pour ses qualités de dialogue, s’était donné la mission - impossible - de réconcilier les frondeurs et les députés légitimistes.
Fidèle de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault, le député, titulaire d’un DEA de droit et de sciences politiques, a défendu les réformes menées par l’exécutif jusqu’à la dernière année du quinquennat. Le légitimiste avait néanmoins pris la tête de la fronde contre le projet de déchéance de nationalité en votant contre le texte. Il a ensuite travaillé à trouver une solution de compromis sur cette loi travail qui a tant déchiré la majorité. En vain. Elu avec l’étiquette - synonyme de boulet - du Parti socialiste, Olivier Faure a maintenant la lourde tâche de participer à la reconstruction d’un parti en ruines.