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Libération
En cinq dates

François de Rugy, de la Loire-Atlantique au perchoir

Après avoir passé vingt ans dans le camp écologiste, le nouveau président de l'Assemblée nationale a pris le tournant «En marche».
François de Rugy, en septembre 2015. (Photo Franck Tomps pour Libération)
publié le 27 juin 2017 à 16h56

A 43 ans, François de Rugy a été élu ce mardi président de l'Assemblée nationale. Une nouvelle étape dans une carrière politique déjà bien remplie, entre écologie, socialisme et désormais LREM.

1997 : adhésion aux Verts et échec aux législatives

Après avoir adhéré en 1991 à Génération écologie en tant que jeune militant, le Nantais rejoint les Verts en 1997, à 24 ans. Sous cette étiquette, il se présente dans la foulée aux élections législatives la même année. Dans la 3e circonscription de la Loire-Atlantique, il recueille un tout-petit 3,87%. C'est Jean-Marc Ayrault, alors maire PS de Nantes, qui remporte la circonscription.

2007 : élu député

Aux élections législatives de 2007, dix ans après sa première tentative, François de Rugy réussit à devenir député de Loire-Atlantique. Il a été un des rares candidats Verts à avoir bénéficié d'un accord avec le PS et a profité d'un report de voix en sa faveur.

Réélu député Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) en mai 2012, il assure la coprésidence du groupe parlementaire écologiste de l'Assemblée nationale, en tandem avec Barbara Pompili. Les deux coprésidents décident d'alterner la présidence officielle du groupe tous les six mois.

2015 : quitte EE-LV et crée Ecologistes !

Le 27 août 2015, il annonce dans le journal Le Monde qu'il quitte EE-LV, dont il dénonce la «dérive gauchiste». Regrettant l'absence de débat interne, il fonde Ecologistes !. A l'Assemblée, il quitte le groupe écologiste en 2016, pour rallier le groupe socialiste.

Janvier 2017 : échec à la primaire de la gauche

En vue de l'élection présidentielle de 2017, François de Rugy, qui ne s'est pas présenté à la primaire d'EE-LV, a tenté de remporter la primaire à gauche. Avec ses 66 propositions (dont celle de légaliser le cannabis ou celle d'atteindre 100% d'énergies renouvelables en 2050), il essaie de se faire une place en incarnant une voie «sociale-écologiste». Au premier tour de la primaire, il obtient seulement 3,83% des suffrages exprimés et est éliminé.

Février 2017 : il rejoint Macron

Malgré son engagement à soutenir le candidat élu lors de la primaire de la gauche, Benoît Hamon, l'ex-candidat à la primaire de la gauche annonce en février 2017 son soutien à Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle. Sur LCI, François de Rugy a justifié son choix ainsi : «Les idées que j'ai défendues sont beaucoup plus proches aujourd'hui des idées défendues par Emmanuel Macron que des idées défendues par Benoît Hamon.» Candidat aux élections législatives sous l'étiquette LREM, il conserve son siège à l'Assemblée nationale en juin et est élu candidat du groupe majoritaire LREM à la présidence de l'Assemblée nationale.