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Libération

Jean-Luc Mélenchon : «Il faut que Macron sache que ce pays est fait de rebelles.»

Jean-Luc Mélenchon, député et leader de La France insoumise
publié le 12 juillet 2017 à 21h26

Un pied dans l'hémicycle, un autre sur le bitume. Mercredi soir, place de la République, La France insoumise organisait un rassemblement pour s'opposer à la loi travail. Les députés ont pris la parole les uns après les autres. Parmi eux, une nouvelle tête rousse prend le dessus, le député Adrien Quatennens, 27 ans : son nom est dans toutes les bouches. Au milieu de 2 000 sympathisants et curieux, Paul Vannier, dirigeant du Parti de gauche, ne cache pas sa joie. Mieux, il montre ses muscles. Selon lui, La France insoumise n'est pas un simple mouvement d'opposition, pas un «simple groupe de combattants», mais une «alternative de masse». «Nous ne lâcherons rien et votre présence nous apporte de la force», s'enflamment, sous les applaudissements, les élus au micro, donnant le sentiment de revenir du front pour donner des nouvelles à la famille, avant de retourner au combat. La France insoumise ne compte pas s'arrêter là. Le mouvement a déjà le regard tourné vers la rentrée, qu'il prévoit bouillante.

C'est sur une place de la République silencieuse et attentive à chaque mot que Jean-Luc Mélenchon a pris la parole, peu après 19 heures. D'emblée, il a prévenu : il faudra s'habituer à ce type de rassemblement. Il n'a pas oublié de filer des devoirs pour l'été à ses militants. «Notre devoir est d'instruire, d'informer les gens autour de nous. Car le code du travail est remis en cause de manière très habile. C'est-à-dire d'un seul coup, comme si c'était un détail.» Puis : «Si l'on rétorque que ce président nous roule dans la farine comme tous les autres, dites-leur que non, il est pire que les autres.» Au fond de la place, on a croisé Emmanuel Maurel, membre de la direction provisoire du PS, venu écouter incognito les différentes prises de parole. «Toute la gauche devrait s'unir sans hésiter pour combattre la loi travail», regrette-t-il, pensant aux députés PS qui préfèrent rester en retrait pour le moment.