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Réactions

Démission de Hulot : «Un appel au réveil des consciences», selon Hamon

Hulot, et après ?dossier
Sur la matinale de France Inter, Nicolas Hulot a surpris tout le monde en annonçant son départ du gouvernement.
Nicolas Hulot, le ministre de la transition écologique à Paris, le 4 juillet 2014 (Photo Gérard Julien. AFP)
publié le 28 août 2018 à 11h30

L'annonce de Nicolas Hulot dans la matinale de France Inter a fait réagir les acteurs politiques français.

Chez les membres de La République en Marche, c'est la surprise qui domine. Matthieu Orphelin, député LREM, et proche de Hulot parle même «d'électrochoc».

Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, est plus dur :«La plus élémentaire des courtoisies aurait été effectivement de prévenir le président de la République et le Premier ministre.» Il rend tout de même «hommage» au travail du désormais ancien ministre.

François de Rugy, ancien écologiste et président de l'Assemblée nationale, «respecte» la décision de Nicolas Hulot même s'il la «regrette». Il «salue» également son travail.

A droite, Laurent Wauquiez, chef des Républicains a déclaré sur RTL qu'il ne «partageait pas nécessairement les opinions» de Nicolas Hulot, mais qu'il «pouvait comprendre» que ce dernier «se sente trahi comme aujourd'hui pas mal de Français par des promesses fortes qui avaient été faites, et le sentiment à l'arrivée que ce n'est pas très tenu». Il ajoute : «Ce que je constate surtout, c'est qu'au fond, cette démission est le reflet des conséquences des ambiguïtés des politiques de Macron. Il cherche à tout concilier, sans jamais trancher.»

Eric Woerth, député LR dans l'Oise a déclaré à France Info que Nicolas Hulot a dû «a dû avaler un certain nombre de couleuvres» depuis le début du quinquennat. «Il était mal à l'aise dans un gouvernement qui n'est pas très pro-environnement» ajoute-t-il.

Nicolas Sarkozy, invité de France Culture ce matin, a préféré ne pas accorder autant d'importance à cette annonce pour parler de ses propres obsessions :«Qu'il y ait Monsieur Hulot ou pas, la question de l'immigration est centrale, qu'il y ait Monsieur Hulot ou pas, la question du montant des impôts qu'on paye ou pas est centrale, c'est tellement plus important, passionnant.»

Alain Juppé, dans un tweet, s'est déclaré «impressionné par [la] hauteur de vue» de l'écologiste.

À l'extrême droite, cette annonce a fait réagir Marine Le Pen qui a dénoncé sur twitter la «soumission du gouvernement aux critères de Maastricht».

A gauche, Benoît Hamon, qui avait fait de l'écologie une partie importante de sa campagne présidentielle, a salué une décision «courageuse». Il en profite également pour faire un appel aux «changements de nos modes de production et de consommation».

Du côté de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon annonce la «décomposition» de la «macronie».

Alexis Corbière, député LFI, avance la justesse de «[leurs] critiques» du gouvernement au sujet de l'écologie, du nucléaire et du modèle économique.