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Chez Pol

Christian Jacob veut moins de groupes parlementaires à l’Assemblée

Le patron des députés Les Républicains veut relever le seuil pour constituer un groupe au Palais-Bourbon.
Le président du groupe LR à l'Assemblée, Christian Jacob, le 20 décembre. (Photo Alain Jocard. AFP)
publié le 6 février 2019 à 11h14

C’est un petit caprice propre à chaque président de l’Assemblée nationale : réformer le règlement de la chambre basse pour marquer l’histoire de l’institution de son empreinte. Discrètement, Richard Ferrand prépare ainsi sa réforme en réunissant chaque mois les présidents de groupes.

Vieux routard du Palais-Bourbon, Christian Jacob propose de relever le seuil (fixé à 15 députés depuis 2009, conformément à une promesse de Nicolas Sarkozy) pour créer un groupe parlementaire à 10% du nombre total de députés (soit 58 députés). «Il le propose afin que cela soit réellement représentatif. Le seuil de 15 n'a aucun sens», explique-t-on dans l'entourage du président du groupe LR, en poste depuis 2010.

Avec la création en octobre 2018 du groupe Libertés et territoires – obligé de se réunir dans un préfabriqué –, il y a désormais huit groupes parlementaires actifs. Un record absolu. Ce qui pose certains problèmes logistiques et augmente les coûts de fonctionnement. «Huit groupes, c'est autant de temps de parole divisé, de questions au gouvernement divisées, sans compter les avantages financiers comme la dotation versée par l'Assemblée à chaque groupe», poursuit-on dans l'entourage de Christian Jacob.

Et si on appliquait cette réforme à l'actuelle législature, il ne resterait plus que deux groupes dépassant ce seuil de 10% des députés : LREM et LR. Et il y aurait 166 non-inscrits (sauf à considérer que les députés Modem rejoindraient alors le groupe macroniste). Mais, sourit-on chez le patron des députés LR, «Christian Jacob ne veut pas forcément une mise en place pour cette législature. Car il a peu de chances d'être suivi.»