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Libération
«Chez Pol»

Le PS annonce 120 000 personnes mobilisées contre l'antisémitisme mardi

Marche contre l'antisémitisme à Paris, mardi soir. (Photo Boby pour Libération)
publié le 21 février 2019 à 12h02

Le Parti socialiste n'est vraiment pas mécontent du succès des rassemblements contre l'antisémitisme, qui ont eu lieu un peu partout en France mardi soir sous son impulsion. En plus de celui de la place de la République à Paris, «le PS a organisé 85 rassemblements dans le reste du pays», nous indique la direction du parti. Et au total, ce sont «près de 120 000 personnes qui se sont mobilisées contre l'antisémitisme en France», se félicite le porte-parole du PS, Pierre Jouvet.

A Paris, ce sont (toujours selon le PS) 20 000 personnes qui se sont massées pour dire non à l'antisémitisme. Un chiffre qui ne ravit pas le député socialiste du Val-de-Marne, Luc Carvounas. «Je suis un peu déçu par l'affluence. Pour ces choses-là, on aimerait toujours être plus nombreux. [Le président de l'Assemblée] Richard Ferrand avait libéré les députés à 18h30 pour qu'ils puissent se rendre au rassemblement, mais il n'y avait pas 577 députés hier», regrettait-il mercredi, au lendemain de cette mobilisation.

Cet ancien vallsiste déplore également l'absence de prise de parole de la part d'Edouard Philippe. «Pourquoi le chef du gouvernement n'a pas eu une parole forte ? Ça a manqué», juge-t-il. Mais il salue en revanche l'initiative de son parti qui, par la voix de son premier secrétaire Olivier Faure, a lancé cet appel aux forces politiques – hors Debout la France et Rassemblement national (ex-FN). «Sur les valeurs fondamentales, le PS est toujours en pôle position, qu'on le veuille ou non, estime Luc Carvounas. C'est pour ça que le gouvernement, avec beaucoup d'indignité, a essayé de récupérer le mouvement.»

«Olivier Faure a eu un bon ressenti là-dessus, il a senti que c'était le bon moment, une indignation à laquelle il fallait donner une forme», se félicite également une dirigeante socialiste. La jonction de nombreuses formations politiques et le succès des rassemblements démontrent selon elle que le PS reste prescripteur sur la scène politique : «C'est une bonne preuve de la capacité du PS à fédérer largement sur des questions de libertés individuelles qui rassemblent à gauche.»

Des socialistes qui disent du bien du Parti socialiste, c’est suffisamment rare pour être souligné.