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Libération
«Chez Pol»

Pierre Jouvet : «J’adore faire de la trottinette électrique !»

Ils font partie des nouveaux visages de la politique française mais demeurent méconnus du grand public. Chez Pol part à leur rencontre. Aujourd’hui, le président de DrômArdèche et porte-parole du Parti socialiste, Pierre Jouvet.
Le porte-parole du Parti socialiste, Pierre Jouvet. (Photo Mathieu Delmestre)
publié le 1er juin 2019 à 14h13
Bonjour. Qui êtes-vous ? Quels sont vos réseaux ?

32 ans. Marié. Bientôt papa. Un chat. Militant passionné. Bon vivant ! A côté de ça, élu local dans la Drôme, président de la communauté de communes Porte de DrômArdèche et conseiller départemental de Saint-Vallier. C’est un territoire périurbain et populaire avec une forte tradition ouvrière, auquel je suis très attaché. Je suis aussi porte-parole et secrétaire national aux fédérations du Parti socialiste. Quant à mes réseaux… Ni Rotary, ni franc-maçonnerie, mais plutôt Facebook et Instagram !

Quel est l’objet indispensable à un socialiste ?

Un gilet pare-balles ! Les militants socialistes ont beaucoup ramassé ces dernières années. Il a fallu du courage aux militants et aux élus pour résister et rester fidèles. Pourtant, je crois que les valeurs que nous portons n’ont jamais été aussi présentes dans le débat public : justice fiscale, sociale, égalité des territoires… Il y a un besoin de gauche dans notre pays.

Au jeu du «Tu préfères», vous choisissez quoi entre : devoir dîner tous les soirs pendant un an seul dans le noir ou être forcé de commencer toutes vos phrases en disant du bien de Jean-Luc Mélenchon ?

Mélenchon n’a pas besoin de moi pour dire du bien de lui. Il a suffisamment le melon.

La ville de Paris menace d’interdire les trottinettes électriques. C’est quoi le secret pour rester jeune dans sa tête ?

Je vous dirai quand je serai vieux. J’adore faire de la trottinette électrique !

Le Festival de Cannes s’est achevé la semaine dernière. C’est quoi votre drogue à vous pour tenir le coup ?

La course à pied, le coca 0 et les gens !

Quand vous étiez petit, vous rêviez de devenir qui ?

Je rêvais de devenir Zinédine Zidane. C’était mon héros, mon dieu. Je suis un fan absolu. Aujourd’hui encore je rêve de le rencontrer. D’ailleurs, si vous pouvez m’aider, je suis preneur !

Le mot «enfirouaper» vient de faire son entrée dans le dictionnaire. Il signifie «tromper, duper, entuber». Sans parler de François Hollande, c’est quand la dernière fois que vous vous êtes senti vraiment lésé ?

Ce mot a été inventé par et pour Emmanuel Macron, non ? Après la présidentielle, il avait une responsabilité immense. Il avait promis une politique capable de répondre aux fractures territoriales, au sentiment de déclassement. Il a créé d’un côté la France des gilets jaunes et de l’autre la France sans ISF ! J’ai fait partie de ceux qui au moment des élections législatives lui ont tendu la main en pensant qu’une coalition progressiste était possible, tout en affirmant mes valeurs de gauche, mes idées et mes critiques. Mais j’ai été trop naïf ! Il a préféré créer un parti fan-club, faire élire 300 députés totalement hors sol, donner les clés du pays aux technocrates et gouverner seul. Au final, à la place du nouveau monde progressiste, il a créé une nouvelle droite ! Bref, les électeurs de gauche sont les cocus de Macron.

Selon un rapport parlementaire (et Monsanto) pour le moins controversé, le glyphosate serait «moins cancérogène que la charcuterie». Et vous, quel est votre secret pour un apéro réussi ?

Une terrasse au soleil, si possible chez Sylvie, au bar Le Champ de Mars à Saint-Vallier, mes amis, une bouteille de Ricard, des glaçons et des cacahuètes ! Plus sérieusement, il faut se débarrasser des lobbys mais aussi des élus qui sont dans leurs mains et à leurs ordres. Sur le glyphosate, nous devons arrêter de tergiverser et en sortir sans délais. Nous avons perdu assez de temps pour notre santé et notre planète.

Benoît Hamon, ça rime avec… ?

Déception et division depuis deux ans ! Espoir de rassemblement depuis dimanche soir ! Il faut arrêter cette guerre des ego. Nous devons nous rassembler. C’est la démarche que nous avons portée avec Olivier Faure depuis plusieurs mois et on va continuer sans relâche.