Le jeune et ambitieux Guillaume Peltier passe son tour. Il ne briguera pas la présidence de LR. Avant d'annoncer cette décision, celui qui a été nommé à la vice-présidence du parti par Laurent Wauquiez, s'interrogeait sur l'opportunité de sa candidature. Il assure aujourd'hui avoir renoncé au nom «de l'unité et du collectif. Notre mouvement, qui est malade, mérite le rassemblement le plus large possible. Nous ne pouvons pas nous permettre de nouvelles querelles.»
«Au fil de mes échanges avec les parlementaires et les militants qui sont sur le terrain, au plus près de nos compatriotes, j'ai acquis la conviction que nous serons plus forts ensemble, avec Christian Jacob, pour garantir le redressement de notre famille», a-t-il ajouté.
Certains doutaient de sa capacité à réunir le nombre de parrainages de parlementaires et les signatures de militants nécessaires pour concourir. Le député du Loir-et-Cher, passé par le Front national et le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, présente un parcours qui ne fait pas l'unanimité parmi ses collègues parlementaires. De son côté, il assure qu'il aurait été en situation de se présenter avec «plus d'une vingtaine de parrainages de parlementaires. Mais pour refonder le logiciel de la droite […], je suis persuadé que l'unité doit aujourd'hui prévaloir». De son côté, Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, avait déjà renoncé à briguer la présidence du mouvement.
Christian Jacob, président des LR à l’Assemblée nationale, apparaît désormais comme le favori de cette élection interne. L’ancien maire de Provins (Seine-et-Marne), qui ne pense pas à l’Elysée en se rasant tous les matins, présente le profil idéal du candidat de consensus pour un parti sonné par sa dernière défaite aux élections européennes. Deux autres candidats, Julien Aubert, député du Vaucluse plutôt qualifié de souverainiste, et Guillaume Larrivé, député de l’Yonne, pourraient lui disputer le fauteuil de patron du parti de droite.