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Retraites : les oppositions s'échauffent

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Comme attendu, l'examen des projets de loi instituant un système universel par points tourne au ralenti en commission spéciale. Pour sa première journée, les députés ne sont pas allés au-delà de l'article 1.
A l'Assemblée nationale à Paris. (Photo Joel Saget. AFP)
publié le 4 février 2020 à 8h50

Au moins, les députés de l'opposition ne pourront pas dire qu'ils n'ont pas pu s'exprimer. La commission spéciale chargée des projets de loi «instituant un système universel de retraite» a démarré lundi soir l'examen des plus de 22 000 amendements (record de la législature). Résultat de ce petit jeu du ralentissement de la procédure législative, les députés de gauche – surtout insoumis mais aussi communistes et socialistes – ont monopolisé la parole devant des collègues de La République en marche (LREM) et des centristes obligés d'écouter sagement cette opposition fustiger un texte qui arrivera dans l'hémicycle dans deux semaines.

Méthodiques, les 17 députés de La France insoumise ont, chacun, déposé, à chaque article, le même amendement de suppression. Les camarades de Jean-Luc Mélenchon se sont donc relayés pour défendre leurs multiples amendements : «supprimer alinéa par alinéa […], c'est notre façon de vous dire à quel point nous nous opposons à la philosophie totale du texte», a ainsi justifié la députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain, revendiquant «une méthode inédite qui est une méthode d'interpellation». Les insoumis ont poussé l'exercice jusqu'à l'absurde, tentant de remplacer le titre «principes généraux» par «incantations générales de façon à donner une apparence d'hum