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Réforme des retraites : l'espérance de vie, l'autre angle d'attaque de l'opposition

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Du Parti communiste jusqu'à l'«aile gauche» de LREM, des parlementaires réclament une prise en compte de l'espérance de vie «en bonne santé» ou une différenciation selon le type de métiers pour permettre aux ouvriers de partir plus tôt à taux plein. Mais la majorité s'y refuse.
Manifestation contre la réforme des retraites à Paris, le 17 décembre. (Photo Marc Chaumeil pour Libération)
publié le 6 février 2020 à 17h19

C'est l'autre âge pivot. Celui que le gouvernement n'a pas retiré de son projet de loi retraites, en cours d'examen en commission spéciale à l'Assemblée nationale. Cet «âge d'équilibre» doit permettre non pas de rétablir mais de maintenir dans le futur l'équilibre de l'assurance vieillesse malgré la conjoncture économique et le vieillissement de la population. Il «correspond[ra] à l'âge auquel les assurés pourront partir à "taux plein", et autour duquel s'articulera un mécanisme de bonus-malus», précise le projet de loi. Fini donc l'accumulation individuelle de trimestres pour se garantir une pension sans décote. Demain, quel que soit leur début de carrière, des actifs nés la même année bénéficieront de leur taux plein au même âge et non plus en fonction de leur temps passé en emploi. «Stupide», avait déclaré le patron de la CFDT, Laurent Berger, dès juillet. «Pas juste», avait jugé Emmanuel Macron en personne fin août.

«Cette mesure crée de l'injust