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Retraites et commission d'enquête : le quatre en un des députés PS

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En ouvrant une commission d'enquête sur l'étude d'impact de la réforme des retraites, le groupe socialiste a réussi à attirer l'attention, unir les oppositions de gauche, ulcérer LREM et semer la division à droite. Strike.
Le député PS Boris Vallaud à l'Assemblée en 2019. (MARTIN BUREAU/Photo Martin Bureau. AFP.)
publié le 11 février 2020 à 11h56

Avant que ne débutent les débats à l'Assemblée sur la réforme des retraites, Valérie Rabault avait prévenu que le groupe socialiste allait «utiliser toute la batterie d'instruments à disposition : amendements, motion référendaire, motion de censure, et enfin le Conseil constitutionnel». Des paroles aux actes, les députés PS ont annoncé hier leur volonté de créer une commission d'enquête sur «la sincérité» de l'étude d'impact qui accompagne le projet de réforme des retraites. «C'est potentiellement explosif», se réjouissait-on hier au sein d'un groupe socialiste en ébullition au Palais-Bourbon.

Une démarche inédite à l'Assemblée et aussitôt soutenue par les élus PCF et LFI. La proposition de résolution PS prévoit que la commission d'enquête portera sur «la sincérité, l'exhaustivité et l'exactitude» de l'étude d'impact. Les élus socialistes critiquent notamment «la hâte et la précipitation» qui «caractérisent les conditions d'examen» de la réforme, s'appuyant sur l'avis cinglant du Conseil d'Etat qui a lui-même pointé des projections financières «lacunaires».

«Joli coup constitutionnel»

Les socialistes, et notamment Boris Vallaud, se sont faits les