Lancé dans une campagne d'émancipation et d'affirmation, espérant inverser le rapport de force avec l'allié socialiste, le candidat EE-LV à Paris, David Belliard, finira-t-il par rentrer au bercail ? Dans le camp d'Anne Hidalgo, on se refuse à retourner les attaques tout en la jouant confiant sur une issue heureuse. Mais leurs oreilles commencent à sérieusement chauffer.
«Belliard joue un jeu trouble, il maintient une ambiguïté sur sa volonté de travailler avec nous, donc on finit par s'interroger», confie Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire et tête de liste dans le XIIe arrondissement. Le bras droit de la candidate de Paris en commun est irrité par les critiques du Vert sur le bilan écolo de la maire sortante («Anne Hidalgo, c'est une maire écolo ? Non, c'est une maire qui se dit écolo»). Mais aussi par son idée de «coalition climat» allant de Danielle Simonnet à Cédric Villani, a priori irréalisable : l'insoumise a refusé et le dissident LREM n'a pas rompu avec la politique d'Emmanuel Macron.
«Coalition anti-Hidalgo»
Emmanuel Grégoire met en garde David Belliard : «Il veut une coalition climat ou une coalition anti-Hidalgo ? On aimerait un peu de clarté. Il peut avoir une grande ambition. Mais qu'il finisse en tête ou derrière nous