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Après le 49.3 et avant les municipales, LREM se remet à douter

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Le recours à l'article 49.3 par l'exécutif pour couper court à la guérilla sur la réforme des retraites a laissé des traces au sein du groupe LREM à l'Assemblée. A l'aile gauche, des députés marcheurs ne se retrouvent pas dans la méthode et l'ont fait savoir.
A l'Asemblée nationale le 24 février. (Photo Denis Allard pour Libération)
publié le 4 mars 2020 à 8h48

Bien sûr, aucun député LREM pur jus n'est allé jusqu'à franchir mardi soir le Rubicon en votant pour l'une des deux motions de censure défendues, l'une par LR, l'autre par le PS, le PCF et LFI. Seule Albane Gaillot a joint sa voix à celle de la gauche, mais la députée avait pris ses distances avec LREm et siégeait depuis la rentrée comme apparentée. Mais le déclenchement de l'article 49.3 pour sortir du débat enlisé sur la réforme des retraites a perturbé une partie des députés LREM. Ou, plutôt, il vient s'ajouter à la liste des déceptions et frustrations sur le fonctionnement du groupe majoritaire, son poids face à l'exécutif et l'orientation des politiques menées, qui n'en finit plus de troubler ces parlementaires.

Lundi, le groupe, qui s'effrite discrètement depuis plusieurs mois, a encore perdu deux nouveaux membres. Delphine Bagarry explique ne pas se «retrouver dans la méthode du gouvernement et l'utilisation inappropriée du 49.3». Membre du collectif social-démocrate, à l'aile gauche du groupe, elle avait déjà fait entendre ses désaccords sur le projet de loi asile et immigration et invoque également ses divergences sur «la dérive sécuritaire, le durcissement des politiques migratoires» et certaines «orientations budgétaires». Hubert Julien-Laferrière, regrette, lui, un recours au 49.3 qui «va attiser les tensions et abou