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Analyse

Face à l'épidémie, Philippe resserre les boulons de la com gouvernementale

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Lors de son intervention de samedi présentée comme une «opération transparence», le Premier ministre a repris en main la parole de l'exécutif. Et prévenu que le plus dur de la crise sanitaire était à venir.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, s'apprête à donner une conférence de presse conjointe, samedi à Paris. (GEOFFROY VAN DER HASSELT/Photo Geoffroy Van Der Hasselt. AFP)
publié le 28 mars 2020 à 21h08

Dire mais ne plus laisser dire. Après une palanquée de polémiques au sommet, Edouard Philippe a sérieusement repris en main la communication de crise du gouvernement au temps du coronavirus. «Je veux parler clair», a promis le Premier ministre ce samedi lors d'une très longue séance de questions/réponses rebaptisée «opération transparence» par Matignon. «Je veux vous dire ce que nous savons et ce que nous ne savons pas, ce que nous préparons et ce que nous réussissons, parce qu'il y a des choses que nous réussissons, et ce qui nous inquiète», a fait valoir Edouard Philippe, multipliant les explications scientifiques, les statistiques et les dates.

Preuve que le temps pressait et que la pression montait – de nombreuses études d'opinion montrant ces derniers jours une poussée de la défiance –, cette conférence de presse à huis clos était la troisième intervention publique du Premier ministre en 24 heures. «Plus que jamais, on a besoin de parler clair, de ne plus laisser de place à l'interprétation, confirme un ministre. L'équilibre est ténu entre le besoin d'alerter suffisamment sans inquiéter trop.»

Vendredi, Edouard Philippe a annoncé le prolongement du confinement jusqu'au 15 avril, au minimum. «Je veux vous dir