Parfois, dans la vie, un retour se résume à deux petits messages. Un socialiste peut en témoigner. Dimanche 15 mars : Jérôme Guedj envoie un texto au premier des ministres, Edouard Philippe, et a celui de la Santé, Oliver Veran, pour proposer ses services. Il travaille sur la place des personnes âgées dans la société depuis des lustres. La situation actuelle lui file des suées. Il cherche «un moyen de (se) rendre utile.» Ses messages ne tombent pas aux oubliettes. Logique : Edouard Philippe est un ami (ils ont fait Sciences-Po et préparé puis intégré l'ENA ensemble) et Olivier Véran un pote (ils se sont croisés lors du dernier quinquennat à l'Assemblée nationale).
Les réponses ne tardent pas. Ils lui demandent de «rappliquer». Deux jours passent et Jérôme Guedj se retrouve dans le bureau du ministre de la Santé. Il lui confie un rôle clé dans la crise sanitaire : une mission de lutte contre «l'isolement des personnes âgées et fragiles en période de confinement». Depuis, les journées sont longues. Des réunions et des appels à foison. Il tente mettre en lien les services de l'Etat avec les entreprises privées et les associations d'aide humanitaire : «La verticalité est impossible et l'Etat ne peut pas tout faire. Nous devons nous appuyer sur la très grande disponibilité des gens aider les personnes âgées.»
A lire aussiJérôme Guedj, larmes à gauche