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Analyse

Macron célèbre de Gaulle, l'homme du «dépassement»

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A Montcornet (Aisne), le chef de l'Etat doit inaugurer dimanche une année de commémoration qui se conclura, le 9 novembre, par le 50e anniversaire de la mort du fondateur de la Ve République.
Emmanuel Macron à Colombey-les-Deux-Eglises, le 4 octobre 2018, pour le 60e anniversaire de la Constitution. (Photo Albert Facelly pour Libération)
publié le 16 mai 2020 à 9h05

Un détour déconfiné dans la grande ombre de Charles de Gaulle. Ce dimanche, à Montcornet (Aisne), Emmanuel Macron commémorera l'une des rares contre-offensives de l'armée française dans sa déroute face à l'armée allemande au printemps 1940. Le 17 mai, c'est devant ce village picard que le colonel de Gaulle et sa 4e division blindée – il sera nommé général une semaine plus tard – parvinrent à surprendre et à faire reculer l'ennemi. En infériorité numérique, incapables de tenir les positions, les Français étaient mis hors de combat deux jours plus tard. Devenu président, de Gaulle reviendra en 1964 sur le lieu de ce symbolique sursaut : «Ici, l'espérance avait jailli au moment le plus critique, le plus dramatique, le plus lugubre de notre destin. C'est à partir de là qu'elle a grandi et finit par ce que l'on a appelé la libération de la France», confia-t-il alors aux villageois rassemblés pour l'entendre devant l'hôtel de ville.

«L'espérance qui jaillit …» : au sortir d'un confinement qui menace de faire des ravages économiques et sociaux d'une ampleur jamais vue depuis la dernière guerre, la formule résonne évidemment avec une force toute particulière. Même si l'Elysée assure qu'il n'est pas question de «mélanger histoire et politique», on voit mal comment le chef de l'Etat pourrait ne pas au moins suggérer un parallèle avec la situation contemporaine, lui qui disait voir «renaître l'espoir» le 13 avril, dans son allocution annonçant le déco