Un, deux, trois, soleil. Parmi les images qui viennent en tête, il y a ce jeu d’enfants. On visualise les candidats à la mairie de Paris figés depuis plus de deux mois repartir tout à coup vers la ligne d’arrivée. Mais une participante est restée pétrifiée plus longtemps que les autres : après des jours de doutes, Agnès Buzyn a finalement confirmé qu'elle menerait la campagne du second tour. Muette depuis des semaines, elle l'a annoncé à ses colistiers lors d'une réunion en visioconférence.
Buzyn contestée, Villani en embuscade
Arrivée en troisième position avec 17% des voix, la candidate se serait effondrée au lendemain du premier tour. Chamboulée par la violence de la campagne et les regrets d'avoir quitté son ministère mi-février alors qu'elle entendait la crise sanitaire gronder, Agnès Buzyn a avoué être partie «en sachant que les élections n'auraient pas lieu». Ces déclarations en tête, les marcheurs et leur candidate redoutent le retour sur le ring mais comment faire autrement ? Compliqué, à un mois de l'élection, de trouver un troisième candidat après le forfait de Benjamin Griveaux. Compliqué aussi de flanquer une étiquette LREM à Cédric Villani, qui a fait comprendre qu'il serait volontaire pour prendre le relais mais s'éloigne de plus en plus du mouvement.