C’est la fin d’une ère à Lyon, et la fin du mythe d’une ville à la fois berceau et laboratoire du macronisme à l’échelle locale. Dans l’espoir de faire barrage aux écologistes, Gérard Collomb, ancien hiérarque socialiste devenu l’un des tout premiers piliers de LREM, a confirmé ce jeudi avoir topé une alliance avec Les Républicains. Arrivé à pied de l’hôtel de ville, masque sur le visage, dans la petite salle d’un hôtel remplie de journalistes, le maire de Lyon a annoncé qu’il laissait sa place au candidat de droite, François-Noël Buffet, pour briguer la présidence de la métropole.
Ça se corse pour LREM
Le baron rhodanien n'est pas allé jusqu'à évoquer son retrait de la vie publique. Mais ce désistement surprise traduit une prise de distance inédite de la part de celui qui a fait la pluie et le beau temps sur les affaires de la ville pendant vingt ans. Questionné par les journalistes, il a précisé qu'il continuerait à figurer sur les nouvelles listes communes, sans détailler son éventuelle position. Précision de taille : l'ancien ministre de l'Intérieur, qui se targuait d'un lien spécial avec Emmanuel Macron, a ajouté qu'il n'avait pas consulté le président de la République pour conclure cet accord. «Je n'ai jamais été caporalisé», a-t-il même glissé, avant d'aller prendre un verre au bar de l'hôtel, étrangement ouvert. Pour le parti présidentiel, déjà en mauvaise posture dans la plupart des grandes villes au soir du premier tour, ce rapprochement avec LR vient corser un peu plus les c