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A Lille, le pari risqué de Martine Aubry

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Après un premier tour marqué par une très forte abstention et le bon score de ses anciens alliés écologistes, la maire sortante de Lille fait cavalier seul dans une triangulaire arbitrée par LREM.
Martine Aubry à Sciences-Po Lille, le 25 février. (Photo Aimée Thirion pour Libération)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille
publié le 8 juin 2020 à 16h34

Malgré le grignotage de son hégémonie locale, Martine Aubry, maire socialiste de Lille depuis 2001, part finalement seule à la bataille du second tour. En lice pour son quatrième mandat, l'ancienne première secrétaire du PS a fait nettement moins bien au premier tour que lors des précédentes élections : 46,02% en 2008, année triomphante, 34,9% en 2014 et 29,8% le 15 mars dernier. Venu samedi en voisin soutenir la candidate LREM à Lille, Violette Spillebout, Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publics, et maire de Tourcoing, a le tacle sévère : «Nous avons un score de la maire sortante qui est très bas, à moins de 30% des voix. Elle a été désavouée par sa population.» Martine Aubry fait cependant la course en tête, dans une triangulaire qui la verra face à Violette Spillebout (17,5%), son ancienne directrice de cabinet passée à la majorité présidentielle qui a siphonné l'électorat de centre droit, et aux Verts qui réalisent leur meilleur score, avec 24,5% des suffrages. «Violette Spillebout n'a aucune chance arithmétiquement parlant», calcule Marc-Philippe Daubresse (LR), candidat de la droite traditionnelle battu dès le premier tour. Il n'a pas digéré le refus de Spillebout de faire alliance avec lui, et appelle pa