Malgré le grignotage de son hégémonie locale, Martine Aubry, maire socialiste de Lille depuis 2001, part finalement seule à la bataille du second tour. En lice pour son quatrième mandat, l'ancienne première secrétaire du PS a fait nettement moins bien au premier tour que lors des précédentes élections : 46,02% en 2008, année triomphante, 34,9% en 2014 et 29,8% le 15 mars dernier. Venu samedi en voisin soutenir la candidate LREM à Lille, Violette Spillebout, Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publics, et maire de Tourcoing, a le tacle sévère : «Nous avons un score de la maire sortante qui est très bas, à moins de 30% des voix. Elle a été désavouée par sa population.» Martine Aubry fait cependant la course en tête, dans une triangulaire qui la verra face à Violette Spillebout (17,5%), son ancienne directrice de cabinet passée à la majorité présidentielle qui a siphonné l'électorat de centre droit, et aux Verts qui réalisent leur meilleur score, avec 24,5% des suffrages. «Violette Spillebout n'a aucune chance arithmétiquement parlant», calcule Marc-Philippe Daubresse (LR), candidat de la droite traditionnelle battu dès le premier tour. Il n'a pas digéré le refus de Spillebout de faire alliance avec lui, et appelle pa
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A Lille, le pari risqué de Martine Aubry
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Martine Aubry à Sciences-Po Lille, le 25 février. (Photo Aimée Thirion pour Libération)
publié le 8 juin 2020 à 16h34
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