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Chez Pol

Après sa sortie sur les violences policières, Darmanin ne s'étouffe pas avec les regrets

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«Quand j’entends le mot "violences policières", je m’étouffe», a affirmé le ministre de l'Intérieur, mardi. Choquée, la famille de Cédric Chouviat lui demande des «excuses». Mais l'entourage du ministre ne regrette pas cette sortie, défendant l'emploi d'«une expression comprise par tous».
Gérald Darmanin, à Paris, mardi. (ALAIN JOCARD/Photo Alain Jocard.AFP)
publié le 29 juillet 2020 à 11h45

«C'est une expression française utilisée communément. Il n'y avait aucune arrière-pensée.» Telle est la ligne de défense de l'entourage de Gérald Darmanin, contacté par nos soins ce matin après une nouvelle sortie des plus polémiques, mardi. Lors d'une audition à l'Assemblée, le ministre de l'Intérieur a maintenu la position de fermeté de l'exécutif sur les violences policières, consistant à refuser le terme lui-même. «Quand j'entends le mot "violences policières", moi personnellement, je m'étouffe», a ainsi déclaré Darmanin.

Un choix des mots qui interroge à tout le moins, tant ce vocabulaire est justement associé à deux des affaires de violences policières récentes les plus retentissantes. Cédric Chouviat, le chauffeur livreur décédé lors de son interpellation le 3 janvier à Paris, a été maintenu ventre contre sol pendant une minute et trente secondes, bien qu'il ait tout de suite manifesté une détresse respiratoire en répétant notamment à sept reprises : «J'étouffe.» Sa sœur,