«C'est une expression française utilisée communément. Il n'y avait aucune arrière-pensée.» Telle est la ligne de défense de l'entourage de Gérald Darmanin, contacté par nos soins ce matin après une nouvelle sortie des plus polémiques, mardi. Lors d'une audition à l'Assemblée, le ministre de l'Intérieur a maintenu la position de fermeté de l'exécutif sur les violences policières, consistant à refuser le terme lui-même. «Quand j'entends le mot "violences policières", moi personnellement, je m'étouffe», a ainsi déclaré Darmanin.
Un choix des mots qui interroge à tout le moins, tant ce vocabulaire est justement associé à deux des affaires de violences policières récentes les plus retentissantes. Cédric Chouviat, le chauffeur livreur décédé lors de son interpellation le 3 janvier à Paris, a été maintenu ventre contre sol pendant une minute et trente secondes, bien qu'il ait tout de suite manifesté une détresse respiratoire en répétant notamment à sept reprises : «J'étouffe.» Sa sœur,