Benjamin Griveaux, le retour. Un décret du Premier ministre en date de dimanche et publié mardi le charge «d'une mission temporaire ayant pour objet les moyens d'assurer aux jeunes une meilleure alimentation accessible à tous». Sans plus de précision pour l'instant de l'intéressé et de Matignon, sollicités par Libération. Porte-parole du gouvernement devenu candidat à la mairie de Paris, Griveaux avait complètement disparu des radars le 14 février après la diffusion de vidéos à caractère pornographique et de SMS échangés avec une étudiante en droit, Alexandra de Taddeo. L'affaire avait provoqué son retrait de la campagne municipale. Responsable de la diffusion des vidéos, l'artiste russe Piotr Pavlenski entendait dénoncer «l'hypocrisie» de l'ex-candidat qui mettait en scène son rôle de père et de mari en faisant «la propagande des valeurs familiales traditionnelles».
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Redevenu député de Paris, Benjamin Griveaux avait fait sa première réapparition aux yeux du grand public le 21 juillet, date à laquelle il avait remis les conclusions de sa mission sur la place de l’industrie de la défense dans le plan de relance économique post-Covid. Dans un tweet, on le voit au côté de son corapporteur, le député LR Jean-Louis Thiériot.
🇫🇷 Heureux d’avoir présenté avec @BGriveaux notre rapport sur l’industrie de défense dans le plan de relance : un enjeu de souveraineté, un enjeu de sécurité ! Un travail commun au service de l’intérêt national. pic.twitter.com/fmjrlThPdj
— Jean-Louis Thiériot (@JL_Thieriot) July 21, 2020
Ambitions inconnues
En tant que membre de la commission de la défense nationale et des forces armées à l’Assemblée, Griveaux était discrètement intervenu pendant les auditions de sa commission, sans se risquer à prendre la parole lors des réunions du groupe LREM. Début juillet, certains marcheurs lui prêtaient d’ailleurs des envies de retour au premier plan après l’avoir vu discuter aux abords de l’Assemblée avec d’autres députés En marche. Si les ambitions de Benjamin Griveaux demeurent inconnues, une mission en appelle donc une autre. A peine sa «mission flash» à l’Assemblée terminée, le voilà nommé par Jean Castex pour une autre tâche concernant la qualité de l’alimentation.
Cette mission doit s'attaquer à «la question de l'égalité des chances, qui passe aussi par l'assiette», et concernera, entre autres, les enfants «issus des milieux populaires ou défavorisés», a souligné une source parlementaire, citée par l'AFP. En novembre 2019, l'Observatoire des inégalités alertait sur les marqueurs sociaux de l'obésité, plus présente au sein des catégories populaires et en constante progression depuis vingt ans chez tous les enfants. De son côté, Santé publique France dévoilait en 2015 que 17% des enfants de 6 à 17 ans était en surpoids. 13% d'enfants issus de cette tranche d'âge étaient aussi considérés comme maigres selon leur indice de masse corporelle (IMC).