Le calme avant la campagne. Il fallait bien une photo pour immortaliser l’accord qualifié d’«historique» que signaient lundi soir, à Matignon, le Premier ministre et les présidents des régions. A l’exception du Corse Gilles Simeoni, retenu sur l’île pour des raisons logistiques, ils sont tous là, dans un salon de Matignon, impeccablement masqués, bien rangés derrière Jean Castex et le Marseillais Renaud Muselier, président de l’institution de représentation des régions. Ils assistent à la signature de l’accord de partenariat qui organise le «co-pilotage» du plan de relance de 100 milliards d’euros : «Les régions et l’Etat unissent leurs forces face à la crise qui est là, qui est devant nous», se félicite Castex. Muselier, ravi, salue le «changement de méthode très impressionnant» et le climat de «confiance» qu’a su instaurer le successeur d’Edouard Philippe.
La leçon des municipales a été comprise
Qu’en sera-t-il dans quelques semaines, quand les sortants et leurs adversaires se seront mis en ordre de bataille pour les élections régionales de mars ? Parfaitement inexpressifs derrière leurs masques bleus ou blancs, les présidents et présidentes de région se posaient très probablement la question lundi. Que va faire le parti macroniste dans la toute proche campagne régionale ? A vrai dire, il se pose lui-même la question sans être bien sûr de la réponse. Seule certitude : la leçon des municipales a été comprise. Pas question, cette fois de faire miroiter de possibles vict