Menu
Libération
Couvre-feu

Crise sanitaire : Macron se rassure en se comparant

Article réservé aux abonnés
Pour répondre au procès en défaut d'anticipation que lui font ses opposants, Macron a insisté mercredi soir sur les mesures comparables prises ces jours-ci par plusieurs pays européens.
Lors de l'interview d'Emmanuel Macron, mercredi. (Cyril ZANNETTACCI/Photo Cyril Zannettacci. Vu pour Libération)
publié le 15 octobre 2020 à 10h58

Sans surprise, le couvre-feu décrété mercredi soir par Emmanuel Macron a déclenché une avalanche de critiques particulièrement sévères. Près de 20 millions de personnes sont concernées par cette mesure qui s'applique partout où le virus «circule très activement» : dans les agglomérations de Paris, Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Etienne. Parfois souriant et plutôt détendu, le chef de l'Etat avait à cœur de ne pas dramatiser ses annonces. C'est pourquoi il avait choisi d'en passer par l'interview, formule moins solennelle et moins dramatique que l'adresse aux Français retenue le 16 mars pour l'annonce du confinement. Tout en reconnaissant qu'il est «cruel» de devoir renoncer aux «moments de convivialité», il s'est efforcé de dédramatiser : si tout va bien, les activités nocturnes pourraient «progressivement reprendre» dans six semaines et Noël se passer presque normalement. Aucune raison, donc, de céder à «la panique». Il a même trouvé dans cette bataille une «raison d'espérer» : «Nous sommes en train de réapprendre à être une nation de citoyens solidaires. […] On en sortira plus forts parce qu'on sera plus unis.»

A lire aussi