«Un de nos concitoyens a été assassiné aujourd'hui parce qu'il enseignait la liberté d'expression, la liberté de croire et de ne pas croire.» Visiblement bouleversé, Emmanuel Macron a tenu à désigner précisément le geste qui a replongé la France dans l'horreur: un «attentat terroriste islamiste caractérisé». Devant le collège Bois-d'Aulne de Conflans-Sainte-Honorine, il s'est exprimé vendredi soir, après avoir entendu, avec ses ministres Gérald Darmanin (Intérieur) et Jean-Michel Blanquer (Education), le témoignage de la principale dont il a salué «le courage remarquable» face aux «pressions» qu'elle a dû gérer dans les jours précédant le drame.
Le chef de l'Etat a terminé sa brève allocution par un appel à l'unité: «Nous sommes d'abord et avant tout des citoyens unis par des mêmes valeurs, une histoire: cette unité est indispensable.» C'est à peu près dans les mêmes termes qu'il avait conclu le 2 octobre son discours très attendu sur sa stratégie de lutte contre «le séparatisme islamiste»: «Nous sommes une nation de citoyens. (...) Je ne céderai rien à ceux qui veulent nous diviser dans un sens ou dans l'autre, parce que je crois que notre plus beau trésor, c'est ce bloc que nous formons.» Certes, cet appel à «faire bloc» n'aura pas suffi à faire taire les critiques.