Richard Branson a servi des repas déguisé en steward dans ses avions de Virgin Atlantic, s'est travesti en mariée, drag queen virginale et barbue de blanc vêtue-voilée, pour lancer une ligne de robes blanches à l'enseigne appropriée de Virgin; il saute tout habillé dans des piscines diverses pour répondre aux insatiables besoins des promotions obligatoires et parcourt le monde en montgolfière pendant son temps libre ménageant toujours une place pour les photographes, les télévisions et les panneaux publicitaires sur ses grands ballons en quête de records parfois battus. Branson est aussi à la tête de la cinquième fortune de Grande-Bretagne, estimée par le Sunday Times à plus de 16 milliards de francs, chiffre non démenti mais difficilement vérifiable puisque ses entreprises ne sont pas cotées en Bourse.
Rien en somme que de très ordinaire, si ce n'est peut-être un goût prononcé pour les déguisements les plus variés, Zoulou en Afrique du Sud, cosaque de bande dessinée quand il lui faut lancer une vodka, taulard rayé à Alcatraz quand il passe par San Francisco, Oncle Sam à New York pour y vendre ses vols transatlantiques. Ce goût de la vêture ne l'a pas poussé à se déguiser en Pamela Anderson, qui en aurait été l'aboutissement naturel: Branson, lançant pour Virgin un Cola destiné à concurrencer Coca, a eu l'idée d'une forme originale pour la bouteille, dessinée selon les courbes de la star d'Alerte à Malibu: «Nous avons dû faire plusieurs essais, les premiers modèles étaient