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Portrait

Geneviève de Fontenay La matrouille de France.

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Geneviève de Fontenay, 67 ans, dirige le comité Miss France en impeccable arbitre des élégances.
Geneviève de Fontenay, présidente du "Comité Miss France", à Paris, en décembre 1999 (Serge Picard/Agence VU.Libération)
publié le 11 décembre 1999 à 2h03

Son panama s’appelle Fontenay, comme elle. Il existe en deux versions, blanc à ruban noir et noir à ruban blanc, le galon est changé tous les cinq ans, «il n’y a que ça qui s’use». Le nom appartient à l’histoire, sinon de la France du moins de ses Miss. Carnac, 1952: Louis Poirot de Fontenay, président du comité Miss France, tend sa carte de visite à Geneviève Mullmann, esthéticienne itinérante, 18 ans, 1,77 mètre. Ils ne se marient pas, ont deux enfants. La jeune femme se donne un genre, surtout avec le chapeau. Son homme lui ayant toujours trouvé la tête un peu petite, elle s’est coiffée un jour de ce panama, «pour équilibrer». Depuis, on ne l’a plus jamais vue sans son «Fontenay». A la mort de Louis, Geneviève a gardé la particule. Et pour la partie tête, le chapeau, vissé à jamais sur son chignon. Elle aurait pu grossir, la petite tête. «Mais j’vous connais!», s’écrie un vendredi après-midi une dame dans la banlieue d’Epernay. Madame de Fontenay, en tournée promotionnelle avec les Miss et dauphines 1998, offre une carte format postal qui la représente avec chapeau. «Ça alors», dit la dame. «C’est toujours comme ça», explique la présidente du comité Miss France.

Plus de trente ans qu’elle promène ses Miss dans la France des terroirs, son «show féerique» plié dans le coffre: «Même les arbres me connaissent, c’est interminable dans le fond.» Xavier, son fils, gère la société Miss France, les droits télé ou publicitaires, et se réserve les tournées outre-mer. Il règle les con