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Portrait

C'est tout com'

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Jean-Baptiste Mondino, 50 ans, lutin du clip et de la pub, revient avec «Déjà vu» sur le bon vieux temps.
publié le 26 janvier 2000 à 21h39
(mis à jour le 26 janvier 2000 à 21h39)

«Hier, j'ai admiré Charles Bronson. Aujourd'hui, je veux être Charles Bronson.» Un jour probablement, Jean-Baptiste Mondino ressemblera au dur à cuire des Sept Mercenaires, film qui avait troublé ses rêveries adolescentes: «Je me souviens de sa démarche féline, et quand il enlève sa chemise, alors là" Si si, j'en suis sûr, c'est bien dans ce film-là!» Pour l'instant, Mondino entretient sa bonne humeur et ses 50 ans dans les salles de sport, presque au quotidien, «avec un coach de temps en temps pour me perfectionner». De visu, ça donne: crâne rasé et carrure de bûcheron, jean sans ceinture porté sur les hanches, polo noir, tennis blanches en fin de course. Et, toujours à portée de main, un flacon d'eau de vétiver dont il s'asperge comme un tagger: «Le sport, c'est un plaisir. Parfois aussi, ça me calme. Après ma période bouddhiste, je suis dans ma phase culturiste, les deux étant incompatibles. Demain, qui sait, peut-être que je finirai main verte?»

Petit, pendant que sa maman repassait les aubes des curés de la paroisse d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, où son père était manutentionnaire à EDF, il s'imaginait chauffeur de taxi. Voiture = indépendance, équation d'enfant de choeur. Et puis, grâce à un cadeau de sa soeur, un 45 tours d'Elvis Presley, le petit Mondino, «foudroyé par Hound Dog», a la «révélation» qu'une terre promise existe désormais. Après le certificat d'études (raté) et le dernier concert de Jimi Hendrix, sur l'île de Wight, il s'installe à Londres. Enfin