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Libération
Portrait

Tom Jones, 59 ans. Le stentor gallois revient ce soir à Bercy au bras de sa «Sex bomb». La voix royal.

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publié le 15 mai 2000 à 1h17

De son pays de Galles natal, Thomas Jones Woodward a conservé le

shake hand franc et chaleureux tel qu'on le pratique sur les berges de la Taff River et cet accent un brin rocailleux si spécifique des choeurs spontanés du Millenium Stadium de Cardiff, les après-midi de Tournoi des Six Nations. Et bien qu'il avoue avoir désormais délaissé les pintes de «Skull Attack» au profit des flûtes de Dom Peri-gnon, à bientôt soixante ans, Montecristo aux lèvres, il affiche l'enrobage prospère et le teint rubicond des piliers de troisième mi-temps. Pontypridd, la ville dont il est originaire, n'est-elle pas, depuis le siècle dernier, un haut lieu de la mêlée celte? Lui-même, indéfectible supporteur du XV gallois, reconnaît avoir approché l'univers de l'ovalie au collège, non sans une certaine appréhension: «Mon physique efflanqué et ma vitesse de course m'avaient exilé d'office à l'aile gauche. Pourtant, le ballon finissait par me parvenir à un moment ou à un autre. Je n'avais alors qu'un seul souci: m'en débarrasser au plus tôt avant de me faire pulvériser par un quelconque mastodonte.»

Peu enclin à chausser les crampons, le jeune Thomas choisit donc d'office, comme son père et son grand-père, le second débouché s'offrant aux adolescents de la Rhondda Valley: la mine; lorsqu'une alerte à la tuberculose l'éloigne à jamais des terrils. «Un signe de Dieu» conclura ce «Teddy boy» de 15 ans, marié à 16, père de famille à 17, qui exerce, sans enthousiasme, divers jobs peu lucratifs (manoeuvre,

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