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Libération
Portrait

Insistance publique

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publié le 27 juin 2000 à 1h56

Louis Omnes, 55 ans. Après dix ans de lutte, ce gestionnaire va diriger l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, qui ouvre lundi.

"Cela sent l'écurie", lâche-t-il, ravi. Ce serait plutôt la ruche en voie d'achèvement. L'hôpital européen Georges-Pompidou ouvre enfin. Et le roi abeille n'en finit pas de courir de tous côtés, pour mettre des Rustines, surveiller une fuite d'eau ou encore se rendre à la crèche pour accueillir les cinq premiers bambins. De quoi perdre le nord? "Ces derniers jours, peut-être plus que d'habitude, tout remonte à moi, le directeur", raconte Louis Omnes. Mais allez, il le cache à peine, il est un homme heureux. Omnes est un directeur du genre rugbyman. Il a le physique de l'emploi, pas très grand mais indéracinable, toujours debout sur ses pattes. Il marche comme s'il avait devant lui toujours un obstacle. La tête un rien baissée. Position, pilier. Avec, en prime, des qualités indispensables pour cette fonction inédite, et il en faut pour être pendant dix ans directeur d'un hôpital qui n'existe pas, pour rester droit dans ses bottes malgré le défilé des directeurs généraux de l'Assistance publique et la kyrielle de ministres de la Santé qui ont cherché à avoir leur mot à dire sur la création du plus moderne hôpital de France. Sans oublier l'exercice d'équilibriste à mener entre la Mairie de Paris, qui préside le conseil d'administration des hôpitaux de Paris, et le ministère de la Santé, souvent entre les mains d'un ministre socialiste. Louis Omnes est un c

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