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Libération
Portrait

Tout voile dehors

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publié le 28 juin 2000 à 1h51

Mouna Ayoub n'aime pas la demi-mesure. Elle est riche à milliards, belle à se damner, orientale à souhait. Quand elle déballe ses querelles de couple, elle en fait un livre. La plantureuse Libanaise est du genre volcanique. Sa voix rauque s'entend depuis le rez-de-chaussée de son hôtel particulier, sis à la lisière du bois du Boulogne. Elle virevolte dans les étages en pantalon Chanel. Arrivée la veille de Sardaigne à bord du Phocéa, le somptueux voilier qu'elle a racheté à Bernard Tapie, elle vient de poser ses valises, tenant à assister à l'audience de référé qui devait décider du sort de son autobiographie, la Vérité. Mais le juge a repoussé sa décision au 29 juin. Son ex-mari, le Saoudien Ramir al-Tharik, voudrait museler la mère de ses cinq enfants. Elle orchestre sa riposte, répétant à l'envi les épisodes de sa tumultueuse vie conjugale. Elle s'exprime en français, ponctué d'une multitude de "you know". La femme d'affaires ne décolère pas contre la presse libanaise qui lui prête les ambitions d'une Diana, le sang bleu en moins. "Je suis quoi alors, une moins que rien"?

Mouna Ayoub s'est taillé une légende de Cendrillon au pays de l'or noir. Fille d'une infirmière et d'un entrepreneur libanais parti faire fortune au Koweït, c'est une enfant "fantasque", "révoltée", "star de la chorale" de son collège jésuite. En 1976, elle suit des cours de gestion à Paris quand elle rencontre un Saoudien de vingt ans son aîné. "Terriblement amoureuse", elle l'épouse et le suit à Riyad.

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