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Libération
Portrait

Ce soir il vous met le feu

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publié le 14 juillet 2000 à 2h16

Christophe Berthonneau est un dangereux pyromane. Son dernier forfait remonte au 31 décembre. Dans la nuit fin de siècle, il a mis le feu à la tour Eiffel qui a furieusement décollé. La dame de fer s'est retrouvée propulsée sur toutes les chaînes de télévision du monde, avant de revenir par miracle sur les bords de Seine. Le lascar n'en était pas à son coup d'essai. Il y a belle lurette qu'il met le feu tout autour de la Terre: de Londres à Lisbonne, de Moscou à Dubaï, de Perth à Macao. On ne compte plus ses menées incendiaires et il récidive à Paris, ce soir, pour la fête du 14 Juillet. Cette fois, c'est le Trocadéro qu'il va envoyer en l'air et les Parisiens avec. Pas sûr qu'ils reviennent la tête à l'endroit, comme chaque fois que le séditieux met le feu aux poudres pour hypnotiser les foules.

Rien de plus délectable, apparemment, que ces flambantes sauteries qui crament un paquet de millions en quelques minutes, à cette nuance près que jouer avec les allumettes devant des milliers de personnes (des centaines de millions pour la tour Eiffel) ne s'improvise pas. D'autant moins que Christophe Berthonneau n'est pas le genre à coller ensemble une belle bleue, une belle blanche et une belle rouge pour singer un de ces 14 Juillet d'opérette livrés, détonateur en main, par les marchands d'illusions industriels (dominé par Ruggieri). «De l'anecdote sans intérêt, tranche l'artificier sans artifice qui s'est juché à la droite de Zeus pour commander a la nuit étoilée, en plongeant le