Menu
Libération
Portrait

A en rester baba.

Article réservé aux abonnés
publié le 4 décembre 2000 à 7h30

Il est près de midi quand on pénètre dans le loft oriental reconstitué récemment dans le quartier de Bastille. En djellaba et babouches bleues, deux portables à la main ­ dont un en plastique orange ­ Claude Challe n'a rien perdu de ce sourire de pacha des années 80, quand, personnage emblématique de la nuit, il recevait la jet-set, les artistes, et tous les gens «cool» au 7 de la rue du Bourg-l'Abbé, adresse des Bains-Douches. Aussi coloré qu'Hubert Boukobza ­ propriétaire de ce club alors le plus branché de la planète ­ était effacé, Claude Challe avait dès les années 60 défini ses trois passions dans l'existence : la musique, la spiritualité et les filles...

«Allô, chérie, on part demain matin à Tel-Aviv. Tu as ton passeport? C'est pas grave, on va s'en occuper. J'appelle aussi Plein Sud qu'ils mettent deux robes du soir de côté.» Il raconte cette conquête de la nuit dernière, ajoute que «découvrir une femme pendant un voyage c'est fascinant». Ne pas le prendre pour un cynique pour autant. «Une fille m'a cassé, et pendant un an et un jour, je n'ai pas fait l'amour.»...On se souvient pourtant de cette première d'Imagine, le film, sur les Champs-Elysées. La vedette du soir, ce n'était pas l'ex-Beatles défunt, mais Challe en combinaison orange, au bras de six tops splendides...

En cette année 2000, Claude Challe, qui en a vu d'autres, est pourtant enthousiaste comme un gosse, il est célébré par des articles dans les quotidiens anglais, et à la BBC, on a rendu un hommage vibran

Les plus lus