Intérieur grand luxe, tentures soyeuses, sourires prévenants. L'hôtel Plaza Athénée attend Lenny Kravitz qui a fait du «shopping» et pris du retard dans son «planning». Rien de grave. Pourtant, une légère gêne s'installe. Est-ce l'armada d'attachés de presse, les dorures à outrance, l'ex-star d'Hélène et les garçons fraîchement pomponnée qui l'attend pour une interview dans la salle à côté? Silence, le voilà. Il s'assied, muet, face à un photographe qui restera à jamais traumatisé par cette séance aseptisée. «J'ai tout essayé, en haut, en bas, de face, de profil. Il a toujours la même pose, menton rentré, front en avant. C'est rodé à cent pour cent.»
Les premiers mots (après un long silence) sont susurrés et, miracle, accompagnés d'un faible sourire. On l'aura compris, Lenny Kravitz, pour la promo de sa dernière compilation Greatest hits, assure la prestation minimale. «Je n'ai rien contre les journalistes, mais ils me parlent toujours de ragots, de mes habits, de choses stupides. Je ne suis pas une rock-star, je ne suis pas un sex symbol, je suis un musicien qui a des choses à dire.» Mais alors, ce goût immodéré de la chemise ouverte au vent, ces pectoraux sans cesse exposés, ces moues boudeuses sur papier glacé? «Je suis un gars simple, je ne m'occupe pas de mon apparence, je ne fais pas de muscu.» Et ces créatures de rêve qui se roulent sur vous au fil des clips, ce défilé incessant de Madonna, Vanessa, Kylie, Kate, Natalie? «Mon métier me donne la chance extraordinaire de