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Libération
Portrait

Benoît Magimel, c’est du beau

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Benoît Magimel, 26 ans, acteur. Spectaculairement réservé, sauf sur écran. Cette semaine dans «Lisa» et «Selon Matthieu».
publié le 12 janvier 2001 à 21h45

Que dire de celle qui résisterait au sourire de Benoît Magimel: froide, fière, aveugle, inconsciente? Certes il y a cette obstination à ne rien vouloir laisser passer de trop personnel, cette manie du «ça ne vous regarde pas», cet entêtement à faire «comme si». Comme si tout le monde ne savait pas qu’il partage la vie d’une star du cinéma français (Juliette Binoche) qui lui a donné une petite fille; comme s’il n’avait pas de parents, pas d’enfance, pas de goûts, pas de passion; comme si tout ça n’était «pas intéressant»...

On devrait être très fâchée. Renvoyer à ses pudeurs ce jeune premier qui joue les divas mystérieuses. Benoît Magimel, «cauchemar des journalistes». Ce fut dit, écrit. Mais ce mini-sourire qui revient sans cesse, ce petit truc au coin des lèvres. Même pas séducteur, non («l’honnêteté» fait partie de ses «valeurs»). Juste une rigolade intérieure, une bonne humeur contagieuse. «Humm, qu’est-ce que je vais manger?», salive-t-il. «Ça me plairait bien des huîtres. Et une petite salade de lentilles. Et un steak bien saignant.» Regard inquiet soudain levé vers le serveur. «Ça va peut-être faire un peu trop?»

Bon, Benoît Magimel n’a pas de passé, pense qu’il est «trop tôt» pour parler d’avenir, mais est d’accord pour confier tout son présent, cela semble déjà bon à prendre. «Une interview c’est donner énormément à quelqu’un qu’on ne connaît pas. Ça vous aspire, ça vous pompe.» En ce moment, le jeun

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