Menu
Libération
Portrait

Cause toujours.

Article réservé aux abonnés
Jean-Pierre Elkabbach, 63 ans, phénix audiovisuel, revient avec des conversations inédites avec Mitterrand, sur France 2.
publié le 28 avril 2001 à 0h36
(mis à jour le 28 avril 2001 à 0h36)

Qui oserait? Convier Alain Juppé et Roland Dumas, Ernest-Antoine Seillière et Michel Charasse, Simone Veil et Mazarine à partager le caviar offert par France Télévision. Jean-Pierre Elkabbach. Et ils étaient tous là, mardi soir, pour un temps retrouvés. Droite, gauche, droite, gauche. Et l'homme à l'écharpe mauve au milieu, virevoltant de l'un à l'autre. «Est-ce que tu m'aimes toujours?», demande brusquement Jean-Pierre Elkabbach à ses amis, collaborateurs, ceux qui sont là. Tous l'aiment, ce soir.

Comme tous l'ont un jour détesté. «Il fait surréagir», explique Alain Duhamel. En 1981, des anonymes crachaient sur le suppôt de Giscard, démultiplié dans les vitrines des magasins de téléviseurs, le soir du 10 mai. François Mitterrand qui l'a toujours reçu ­ en secret dès 1982, officiellement ensuite ­ en a fait son confesseur à l'heure du départ: «Par moments, je pensais que Mitterrand allait l'envoyer dans une télévision d'outre-mer. A d'autres, qu'il le nommerait ministre de la Communication», poursuit Duhamel.

Ce fut la présidence de France Télévision, en 1993, époque de cohabitation: «Une campagne bien menée, se souvient un proche, Elkabbach avait trois alliés qui se sont entendus: Mitterrand, Chirac et Balladur.» Chacun avait un intérêt à l'affaire, chacun pensait l'avoir à son bord.

Où est-il? Un confrère, célèbre mais anonyme, assure: «Question idiote. Il est du côté du pouvoir. Point.» Une deuxième, d'Europe 1: «Je dirais "au contact", et c'est normal pour un journaliste.»

Les plus lus