Jean-François Bizot, c'est quoi l'Underground? «C'est ce que le politiquement correct saccage, l'anti-Ségolène royalisme, tu vois ce que je veux dire. Non? Bon. Alors, savoir faire un pas de côté, se risquer à faire ce que l'époque ne prend pas en compte. Avoir ses grands-parents chez soi, si tu veux. Personne le fait. Et toi, tu as tes grands-parents chez toi? Non? La déclaration underground, ça fait toujours procès. T'as qu'à répondre qu'ils sont morts.» Ou lire Underground l'Histoire (1), deux kilos deux cents grammes, cinq cents documents et mille histoires. «Un livre à lire dans les coins», précise l'auteur, après six mois de prise de tête et de nuits blanches.
Jean-Francois Bizot, 25 lignes, page 253 du Who's who. Fils d'Ennemond et de Maguy, héritière d'une fortune lyonnaise, il a commencé ingénieur, fini en PDG. Il «s'intéresse aux nouvelles cultures». On voit ce que le Who's who veut dire. Un Bobo, bourgeois et bohème? Pas du tout. Dans son hôtel particulier de Saint-Maur, il n'y a pas de frigo à glaçons rapides. Mais un immense, énorme magma de vinyle et de papier, quarante années de musique et de textes sédimentés dans le désordre, un peu comme ce qu'il a dans la tête. Lui seul s'y retrouve. Pour mettre un peu d'ordre, disons que ce «mec qui pétarade» vient d'une époque «où le cul était tellement underground que je ne savais pas ce que c'était», et d'une famille du septième arrondissement de Paris, où l'on faisait ses études chez les jésuites à Versailles, puis à l