Jacques Maillot en voyage (c'est lui qui raconte): «Je rencontre le président du pays, le ministre du Tourisme, je fais du lobbying... Ou alors je fais toute la chaîne de Nouvelles Frontières: l'aérien, l'hôtel, la location de voiture.» Jacques Maillot en vacances (toujours lui): «Ça m'est arrivé d'aller huit jours en Turquie avec la famille. Je passais deux heures au téléphone chaque matin, ils en avaient marre. On a des hôtels-clubs mais je ne vais quand même pas passer quinze jours dans un hôtel-club... Ou alors, je fais des réunions.» Comme il dit, «c'est pas des vacances.» Quand le fondateur de Nouvelles Frontières a besoin de se reposer, «une nuit de sommeil, un thé citron et c'est reparti». Après plus de trente-deux ans à vendre du tourisme à ses clients, Maillot admet sans peine qu'il aurait pu «aussi bien être dans la godasse, dans la distribution... Je suis un entrepreneur». Certes, «le voyage n'est pas un produit comme les autres». Il n'a rien contre, d'ailleurs «j'aime bien le voyage». Mais voilà: «Il y a quand même autre chose dans la vie.»
Heureusement. Car de cet autre chose, Jacques Maillot va avoir besoin. Le 1er novembre 2001, il a abandonné la direction de Nouvelles Frontières. Depuis un an, le groupe allemand Preussag était rentré au capital de NF, avec l'objectif affiché d'en devenir l'actionnaire principal. Courte cohabitation avec Ralf Corsten, l'homme des Allemands. Puis la vérité, le départ en novembre. Maillot vend désormais ses actions par paquets