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Libération
Portrait

Trouble je.

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publié le 28 janvier 2002 à 21h50

Dans la vie rêvée de Johnny Depp (version conférence de presse), il y a sa petite fille de deux ans et demi dont il est «complètement fou», des couches à changer, des «areuh» plein la maison, de l'amour à n'en plus pouvoir avec une femme «incroyable» (Vanessa Paradis), une grosse croix bien appuyée sur un passé «douloureux» («J'ai arrêté de m'empoisonner, la drogue est derrière moi.») ça se passait à Deauville, en septembre dernier pour la sortie de Blow, de Ted Demme (où il incarne George Jung, célèbre trafiquant de cocaïne). Et à nouveau ce week-end, pour la promo de From Hell, des frères Hughes (il y campe un enquêteur opiomane à la poursuite de Jack l'Eventreur). A chaque fois, le mode opératoire est le même. Des journalistes (80 % de femmes) sont introduits dans une suite d'un grand hôtel où il les attend, cigarette au bec. Il les embrasse sur les deux joues, leur pique leur stylo, joue avec l'enregistreur, les écoute avec de grands yeux fixes, et répond longuement aux questions, car il veut «vraiment» qu'on le croie sincère : «Je ne joue pas un jeu, je ne me sens pas star, j'essaie d'être honnête, je suis juste moi.» Les journalistes en ressortent transfigurés, le visage rayonnant ­ «ça doit être un bonheur de travailler avec lui...», lancent-ils au publiciste de l'acteur.

Une lueur d'effroi traverse le regard jusque-là condescendant de l'agent. Pas de réponse, ce qui, en langage d'Hollywood, signifie non. Non, le succès relatif de ses derniers films, l'amour et la pate

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