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Libération
Portrait

Les yeux dans le petit Bleu

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publié le 28 juin 2002 à 0h06

Des maillots partout. Ceux que les clubs qui se l'arrachaient lui offraient dans l'espoir de s'attirer ses bonnes grâces. Aux murs de sa chambre : le vert de l'AS Saint-Etienne, le rouge et noir du Stade rennais, le bleu du Racing Club de Strasbourg, etc. Floqués à son nom, Ben Arfa, ou à son prénom, Hatem. Numérotés 10, milieu offensif, son poste de prédilection. Ou 92, son numéro fétiche, celui de son département de naissance et de résidence, les Hauts-de-Seine. Très fier et très pro à la fois, le futur Zidane à la moustache naissante et aux propos intimidés a placé à son chevet le saint suaire qu'en nouveau petit Jésus du foot, il va désormais revêtir : la tunique blanche de l'Olympique lyonnais. Jean-Michel Aulas, le président du flambant champion de France, a donné le faste nécessaire à la cérémonie d'embauche de ce môme de 15 ans. Sommes en jeu : au strict minimum 150 000 euros de prime à la signature, et un salaire mensuel passant de 1 500 euros à 8 400 euros en cinq ans, avec gratifications selon les sélections nationales engrangées dans les catégories jeunes (1). Pour Ben Arfa, c'est au moins ça, sûrement plus.

L'histoire commence à Châtenay-Malabry. La famille est d'origine tunisienne. Kamel, le père, est un ancien ailier droit réputé. Il a ensuite entraîné quelques équipes de banlieue avant qu'un accident cérébral ne lui vaille une pension d'invalidité. La cité est tranquille. Sur les terrains de jeu, les gamins se râpent la semelle à se prendre pour des stars du f

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