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Libération
Portrait

Un vieux de la veille

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publié le 14 mars 2003 à 22h03

Etude de cas. L'artiste : Billy Crawford, musicien-danseur, bébé star philippin dédaigné par les Etats-Unis et reformaté par la France. Le bonhomme : 20 ans, autonome, suractif, déterminé, avenant, «très pro, très réglo» (dixit tout le monde). La musique : celle d'un fan de Michael Jackson et de James Brown, album intitulé Ride, du R'n'B, aux «rythmiques lourdes et syncopées» (selon dossier de presse). Les thèmes des chansons : les relations amoureuses, les rivalités de l'adolescence, la danse, rien que d'ordinaire. Les chiffres : 450 000 exemplaires vendus en France, «moins que Shakira mais devant Robbie Williams, Christina Aguilera, Mariah Carey ou Jennifer Lopez» (son directeur de promo). N'empêche : deux fois moins que le dernier Lorie, sa petite copine cachée-exhibée. La cible : les 12-20 ans, des gamines maraboutées mais aussi des garçons. C'est plus âgé que feu les boys bands, moins fédérateur que les pointures installées. Les récompenses : d'abord et avant tout l'estampille NRJ, la FM prescriptrice du boum-boum jeune. «Award» de la révélation 2002, «award» de l'artiste international 2003, devant Eminem et Robbie Williams. L'avenir : cantonnement hexagonal et siphon du ron-ron ou explosion US via son rôle ciné dans L'Exorciste 3, qui lui permettra de réattaquer en chanteur-acteur, le marché qui l'avait éjecté après son premier album. En attendant, analyse des fiches signalétiques et des déterminants personnels qui structurent un profil.

1) La bio

a) L'enfant prodige. Da