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Portrait

Essuyer les plâtres

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Marie-France Picart, 57 ans. A la tête de la Grande Loge féminine, revendique le droit à la parole pour les franc-maçonnes.
publié le 9 juillet 2003 à 23h46
(mis à jour le 9 juillet 2003 à 23h46)

Jean-Louis Debré a soigné son compliment. Ce lundi 23 juin, le président de l'Assemblée nationale reçoit dans ses appartements de l'hôtel de Lassay la fine fleur de la maçonnerie française. «Vous rassemblez depuis toujours les hommes de bonne volonté...», s'élance Debré, grandiloquent. «Et les femmes...», corrige un chuchotis féminin. Le député chiraquien ignore la remarque. «Et les femmes !», insiste cette fois à haute et intelligible voix Marie-France Picart, grande maîtresse de la Grande Loge féminine de France (GLFF). Surpris par cette soudaine véhémence, Debré

rectifie : «Les hommes et les femmes, bien sûr...» Marie-France Picart a le féminin épidermique : «Je ne voulais pas être insolente, mais le neutre me gêne car comme par hasard il neutralise la femme.»

Le gris muraille ne lui sied pas plus que le générique sémantique. L'Elysée l'invite ? La dame file rafraîchir sa garde-robe chez Saint Laurent : «J'ai profité des soldes.» Elle qui raffole des chapeaux arbore un excentrique tricorne Marie Mercier dans les salons du Château. «On n'est pas au couvent, et nous ne sommes pas des nonnes», s'amuse cette «Verseau ascendant Lion» qui tait sa trop lointaine date de naissance. Flairant le bon cliché, Jacques Chirac lui accorde quelques minutes d'attention. L'occasion pour la grande maîtresse de rappeler au chef de l'Etat le souhait de la GLFF d'être associée aux travaux de la Convention européenne sur l'égalité homme-femme.

Car si Marie-France Picart se pomponne, c'est d'abord

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