Olivier Mazerolle est un sale type. A en croire les couloirs de France 2, «c'est un être à sang froid, un serpent». Un journaliste tranche : «C'est un dictateur au petit pied.» Sans oublier «misogyne», «réac», «besogneux» et «bas de plafond».
Olivier Mazerolle est un chic type. Son ancien patron à RTL, Philippe Labro, le distingue : «Il fait partie de mes fiertés.» Pour l'un de ses amis, assureur en province, il n'est «pas un cireur de pompes». Un autre ami, «directeur d'une société de viande», s'emballe : «Il vaut mieux avoir un ami comme ça que de gagner au Loto.»
Olivier Mazerolle, sourire mince sur lèvres fines, plisse ses yeux bleus, abrité derrière la table ronde de son petit bureau avec vue sur la Seine. A main droite, toute la panoplie des dictionnaires, Robert, Larousse, Grevisse. A main gauche, des CD, Brel, Wagner. Sur l'ordinateur, les dépêches AFP tombent, il surveille d'un oeil tout en écoutant d'une oreille les transports et les critiques dont il fait l'objet. Il commence par la jouer bonne pâte : «Je sais qu'on me voit comme quelqu'un d'emmerdant ou d'autoritaire.» Avant d'exploser subitement : «Emmerdant, non ! Autoritaire, non ! J'aimerais bien que ceux qui disent ça apportent des preuves !» Dans la litanie des critiques, on avait oublié Mazerolle le sanguin.
Assez pour mettre à feu et à sang la rédaction de France 2, réputée bouillante ? Même pas. «Ça râle dans les coins, mais avec les 35 heures et le rajeunissement des journalistes, cette rédaction s'est bea