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Libération
Portrait

Homme à tout flair.

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Renaud Muselier, 44 ans, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et tête de liste de l’UMP en Paca pour les régionales, compense par l’action son manque de consistance.
publié le 29 novembre 2003 à 2h06

Renaud est Museau. Pas un signe astrologique, son surnom. Affectueux, paraît-il. Chez les Muselier, «on est Museau de père en fils», se réjouit Renaud, 44 ans. Tête de liste UMP pour les régionales 2004 en Paca (Provence-Alpes-Côte d’Azur), le docteur Museau vend sa salade, ces temps-ci. C’est le gars sympa. Il te tape dans le dos, te tutoie : «Tu viens pour me massacrer ?»

On s'interroge : Museau est-il toqué ? Que nenni, il est au Quai. D'Orsay. Enfin, il y passe. Museau la comète. Un lévrier bleu-blanc-rouge. Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, il engrange du kilomètre. «Je porte le drapeau.» De la Mongolie à Panama, tous les pays dont la France n'a pas grand-chose à fiche, elle y envoie Muselier. Plus jeune, il dit qu'il faisait 10" 8 au 100 mètres. Maintenant, il enquille les tours du monde, et plus vite que ça. Huit, déjà. 64 pays visités, 52 chefs d'Etat rencontrés. Pour la diplomatie, «deux siècles et demi de retard rattrapé», claironne-t-il. A l'ONU, il se met derrière son ministre, pour la photo. On ne l'entend jamais. C'est le muet du Quai, qui a inventé une belle formule : «Villepin fait tout, je fais le reste.» Le reste, ou les restes ? Ça lui va bien, «chien courant plus que chien d'arrêt, on le voit passer partout, "je renifle, je cours"», rigole Michel Pezet (PS, Marseille).

Lui se voit «chien truffier» et sort d'abord son pedigree. Il est le petit-fils de l'amiral. L'amiral Muselier, «qui organisa les Forces navales françaises libres et donna la croix d