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Libération
Portrait

Il passe un savon à l'hôpital

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publié le 15 décembre 2003 à 2h20

Dans l'univers éclaté des associations de malades, Alain-Michel Ceretti détone. Comme venu d'un autre monde. A mille lieux, en tout cas, des archétypes du militant défenseur des «usagers de la santé». On connaissait la jeune femme, solidaire et active, de la Ligue contre le cancer. L'activiste en colère de Act Up. Le jeune cadre courageux, défenseur des handicapés. La grande gueule à la Barataud, l'homme qui a fondé le Téléthon. Ou encore la battante qui tente de faire entendre la voix des malades mentaux. Bref, les Don Quichotte du droit des malades, on les connaît. Mais aucun type ne lui correspond. Et pourtant, c'est lui qui a su donner, ces dernières années, un sacré coup de neuf à la militance dans le monde des malades, passé l'incroyable tornade apportée, dans les années 80 et 90, par l'intrusion des malades du sida.

Alain-Michel Ceretti est un colosse, solide, fort comme un turc. Il parle avec précision, concision. Sans arrière-pensées. «Militant, ça non, ce n'était pas ma vocation», reconnaît-il d'emblée. Alain-Michel Ceretti y est arrivé par d'autres chemins. «Oui, je suis de droite, explique-t-il sans complexe, j'ai toujours eu envie d'être dans les affaires.» Puis, en toute sincérité : «Vous savez je suis croyant. Pour moi, c'est très important, cela fixe ma vie.» Il hésite : «Comment dire ? Tout cela nous est tombé dessus avec ma femme. J'aurai pu passer complètement à côté, mais là, on n'avait pas vraiment le choix.» Et il est entré dans le combat. Pour imposer p

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