Aujourd'hui, il voyage en première. Mais, habituellement, il prend plutôt une deuxième classe.» Ainsi parle l'attachée de presse, soucieuse de ne pas écorner la présupposée dimension populaire de son artiste qui doit juste se ménager un peu, face aux multiples sollicitations liées à sa notoriété croissante. Soit, pour s'en tenir au planning de ce mardi radieux : une interview avec un confrère en gare Montparnasse, une autre pendant le trajet qui l'emmène à Bordeaux, une équipe de télé (France 2) qui lui colle aux basques, une rencontre avec le public à la Fnac du coin et, en soirée, un concert devant près de 2 000 personnes.
Le tout nimbé d'une apparente souplesse dans le comportement, boutade en embuscade, regard clair, à la fois franc et narquois. Car Sanseverino possède effectivement le profil du type qui ne se la raconte pas, quadra déluré fraîchement éclos au beau milieu du parterre des chanteurs trentenaires (Benabar, Delerm, Aldebert..), après tant d'années passées à se dire qu'un jour ça finira bien par marcher. Assurément... Sans doute... Peut être... Sait-on jamais...
Or voici enfin l'artiste connu, reconnu. L'accueil critique entourant ses deux albums a été bon, et nul, dans le métier pourtant fourni en persifleurs , ne clabaude ouvertement contre cette consécration tardive, ponctuée par une Victoire de la musique 2003 (catégorie «Révélation scène»).
Sur le plan économique, Sanseverino est aussi devenu rentable. Le Tango des gens, sorti en 2001, avoisine les 200 0