Menu
Libération
Portrait

Extrême mambo.

Article réservé aux abonnés
publié le 28 septembre 2004 à 2h19

Modigliani est maudit et les Montparnos aussi. Déjà, Montparnasse 19 de Jacques Becker (1958), sur les derniers jours du peintre, était assez raté. Presque cinquante ans plus tard, le Modigliani du Britannique Mick Davis est carrément piteux. Mais si le cinéma et la peinture n'en sortent pas grandis, Andy Garcia, si. Certes, l'acteur américain a un talent particulier pour jouer dans des panouilles, mais qu'est-ce que son visage attrape bien la lumière. Ce n'est pas la moindre des choses pour un acteur, c'est l'essence. Dans ce Modigliani soporifique, Garcia est solaire. Sourires, regards, gestes, il ne fait rien d'exceptionnel mais il le fait avec ironie et distance, comme s'il savait depuis longtemps que la plupart des films ne méritent pas qu'il leur donne plus, que c'est en se tenant au bord, avec sérieux mais détachement, que tout ira bien. A moins que ce ne soit la conséquence d'une longue fréquentation des rôles secondaires (nominé pour le meilleur second rôle avec le Parrain III, interprétation qui lui valut d'entrée un bon pedigree et qui, aujourd'hui encore, fixe son image, alors qu'une vingtaine de films, et nombre de rôles principaux, ont coulé sous les ponts).

Le type manifestement ne se livre pas. A 11 heures l'autre matin, vêtu d'un imposant costard avec pochette finement rayée et de quelques discrètes breloques d'apache autour du cou, Andy Garcia ressemble à un homme d'affaires, ou plus exactement à un avocat de la mafia ayant d'autres chats à fouetter. Peut-êt

Les plus lus