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Libération
Portrait

Paulo Coelho, livres d’or

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A 57 ans, l’écrivain brésilien mystique aux tirages cosmiques et auteur de «l’Alchimiste», transforme un style pauvre en espèces sonnantes.
publié le 12 mai 2005 à 2h09

«Paulo Coelho, que conseillez-vous à un petit écrivain français qui diffuse à 4 000 exemplaires, non pas pour vendre 25 millions de livres comme vous, ni même 2,5 millions, mais juste 250 000 exemplaires ?» «Je n’ai pas vendu 25 millions de livres dans le monde, mais 65...»

Visage de célébrité irradiant comme une ampoule allumée, catogan new age, il va de l’un à l’autre, affable et sérieux. De la célébrité, le Coelho aux scores cosmiques dit que c’est un aphrodisiaque. Autour, les deux cents invités conviés par la maison Flammarion pour célébrer son arrivée rue Racine se picolent au champagne au Chalet du lac, dans le bois de Boulogne. Paulo promeut son nouveau bien culturel, le Zahir, jaquette soleil couchant, (17,50 euros à Paris, 2 dollars à Moscou), premier tirage 120 000 exemplaires pour la France, objectif 300 000. Campagne de publicité, 1 million d’euros. Fidèle à sa ligne éditoriale –­ la vie est un tunnel, la lumière est au bout –­, le Zahir est un hymne à l’amour conjugal : ils se quittent, partent en quête d’eux-mêmes, se retrouvent après un détour par le Kazakhstan (parce que Paulo avait envie d’y faire une excursion).

La veille, il offrait la même prestation à la mairie de Budapest (Hongrie), où il avait inauguré la Foire du livre. Un Palm de chef d’Etat, diffusé à l’avance sur www.paulocoelho.com. Au Chalet du lac, il y a l’ambassadeur du Brésil, une délégation du Kazakhstan, le patron de Rizzoli Livres (actionnaire de Flammarion), du foie gr